Le coureur d’Europcar va tenter un coup pour s’imposer.
Le natif de Bayonne veut se mesurer aux gros bras. (Photo J-D. Chopin)
Le tour du Pays basque qui s'élançait hier d'Ordizia va rejoindre cet après-midi la frontière pour atteindre Dancharia (vers 17 h). Jusqu'à présent, cette épreuve avait plutôt l'habitude de terminer ses parcours dans la région sur les pentes du col d'Ibardin. On se souvient notamment, il y a deux ans, de la victoire de Joaquim Rodriguez devant une foule énorme, sur des portions qui s'élevaient au-delà des 20 %. Un véritable mur pour atteindre la banderole d'arrivée au sommet des ventas d'Ibardin.
Favorable aux échappées
Rien à voir avec le final de cet après-midi, final inédit pour l'épreuve qui va effectuer une large boucle de 30 kilomètres en Pays basque nord, autour de Sare. Un coin que connaît parfaitement Romain Sicard. Le coureur d'Europcar sera le régional du jour car le final de l'étape emprunte des routes qu'il a l'habitude de fréquenter lors de ses entraînements. « Je suis d'abord très heureux de voir le Tour du Pays basque revenir en Iparralde, note Sicard, car je connais bien ces routes. Quand on regarde le profil, cela n'a pas l'air de payer de mine. Certains même peuvent espérer une arrivée au sprint, mais moi je pense que l'étape peut être piège. Le final est assez compliqué, les routes sont étroites, il y a des bosses courtes, mais dures. Il devrait y avoir une course de mouvement dans le final et pour les favoris, on peut avoir des surprises, juge le champion d'Hasparren qui craint toutefois la descente du col de Lizarieta. Cela sera la clé de l'étape, tout comme cette côte vers Zugarramurdi, que l'on va monter à deux reprises. C'est favorable aux échappés et j'espère en faire partie. »
Pour Romain Sicard, débarqué cette saison chez Europcar, cette semaine aura surtout valeur de test. « Je suis dans une équipe portée vers l'offensive et je pense me montrer aux côtés de mes leaders Pierre Roland et Cyril Gautier, explique le Basque. Ce terrain accidenté va me servir de test en vue des classiques ardennaises puis pour mon grand objectif de la saison, le Giro. »
Un test, car le coéquipier de Thomas Voeckler sait qu'il n'a pas encore le niveau pour lutter avec les ténors du peloton. « C'est une épreuve Pro tour et il y a la crème de la crème. J'ai vu sur la Tirreno Adriatico que dans les moments décisifs de la course, je n'ai pas encore le niveau pour être avec les meilleurs. Je vais tenter des coups pour voir où j'en suis. » Face à des coureurs tels que Contador, Valverde, Evans ou Betancur, Romain Sicard sera vite fixé.
Christian Bibal