Les écoles publiques sont dans la tourmente des postes n'ayant pas été attribués. Les parents d'élèves se sont mobilisés et préparent des manifestations pour la rentrée. Au delà, l'inquiétude grandit : que devient le libre choix de l'école publique ?
A Sare les parents se mobilisent pour le maintien de l'école publique dans les zones rurales © Catherine Marchand
Des classes à plusieurs niveaux animent le quotidien de l'école, mobilisant les enseignants dans cette course au maintien ou à la création du poste ou du demi poste. Le parents se sentent concernés, et manifestent en soutien à leur choix d'une scolarité dans l'école publique de la République, celle initiée par Jules Ferry.
A Sare, les parents soulignent : "on comprend que d'autres écoles ont des besoins nécessaires par rapport à nous. l'école est en rupture de mixité, ce sont principalement des personnes arrivant de l'extérieur qui suivent l'école publique, ou des parents dans l'enseignement public", reconnaissant que les classes à multiniveaux sont aussi une chance pour les enfants. "C'est agréable, les enfants apprennent le vivre ensemble, les grands se font tuteur des plus petits, ils apprennent à transmettre leur savoir, partager l'apprentissage de l'autonomie. Au Collège, les enseignants notent cette faculté d'autonomie dans le travail par rapport aux autres enfants, et obtiennent de meilleurs résultats. Ce système peut faire peur à des parents, mais avec le recul, on s'aperçoit le positif qui s'en dégage et ce que cela apporte aux enfants." L'école publique vit au rythme des cours mais aussi des activités externes portés par des projets de qualité que soutient l'association des parents d'élèves : cinéma et réalisation d'un court métrage, calendrier autour de l'Art, classe de neige tous les 3 ans, spectacles de l'Agglo, et biliguisme renforcé avec un professeur de Bertsu et l'apporche de la poésie en français.
A Ascain, c'est une autre histoire. Le refus du demi poste supplémentaire contraint à la surchage des classes. Les parents précisent : "d'autant plus que chaque été avec les mutations, environ une dizaine d'enfants arrivent. Nous avons obtenu il y a deux ans, l'immersion totale en basque de la maternelle à la grande section. Mais notre demande d'un demi poste en français ou en basque n'a pas été accordée" et d'ajouter : "à terme tous dans le privé ou des écoles associatives ? où est le libre choix ?"
Semaine du Pays basque. Publié le 06/08/2015 à 07h00, dans Sare/Sara, Ascain/Azkaine | par Catherine Marchand