Lucien Betbeder, à gauche a succédé à Christine Bessonart à droite, sous les applaudissements de la salle chauffée par Sauveur Bacho, au centre.© Photo Jean-Daniel Chopin
Les maires du Pays basque ont choisi leur nouveau chef de file, hier. Une formalité aux antipodes des débats qui les attendent autour de la réforme territoriale.
L'avenir du Biltzar, ce conseil des sages propre au Pays basque, est directement lié à l'avenir des communes. Et l'avenir des communes est directement lié aux réformes territoriales. Logiquement, les élus du Biltzar, qui se réunissaient hier à Biarritz, se sont penchés sur les perspectives qui les attendent. Il reviendra à Lucien Betbeder de les surveiller. Le maire de Mendionde, désigné par le conseil d'administration, succède en effet à Christine Bessonart, ancienne maire de Saint-Pée-sur-Nivelle, qui quittait, hier, la présidence du Biltzar.
Elle n'a pas manqué de remarquer avec humour que le préfet Pierre-André Durand avait fait le déplacement. Et en a profité pour le questionner une dernière fois sur l'application par ses soins de la réforme. « Quelle sera votre latitude dans le redécoupage des collectivités et selon quel calendrier », a-t-elle demandé en substance. La réponse du représentant de l'État était dans la droite ligne du discours tenu depuis le printemps dernier. L'entrée en vigueur des nouvelles intercommunalités de plus de 20 000 habitants au 1er janvier 2017. D'ici là, députés et sénateurs vont d'abord voter la réforme territoriale. « Quoi qu'il en soit, les arrêtés de périmètres seront pris par le préfet mais ils sont soumis aux conseils municipaux », a rappelé Pierre-André Durand, se voulant rassurant.
Regarder vers l'avenir
Face aux propos du préfet sur le choix donné aux élus pour la taille et le nombre des intercommunalités, le sénateur Jean-Jacques Lasserre, coiffé de sa casquette de président du conseil des élus du Pays basque, a demandé que l'on ne gaspille pas le travail mené par cette entité lors de la promotion d'une collectivité territoriale à statut particulier finalement retoquée par le gouvernement. « Il faut regarder vers l'avenir, se donner le temps nécessaire et trouver le bon chemin accompagné d'experts en la matière », a-t-il dit en substance. Ces experts sont ceux qui ont œuvré pour la collectivité à statut particulier en 2012 et 2013. Elle reste leur référence pour la création d'une collectivité unique de 300 000 habitants.
véronique fourcade