Demain, lundi, 12 h, devant la mairie
Ecoutez ce chant à la liberté https://www.youtube.com/watch?v=5A3dXAtmuw8
Demain, lundi, 12 h, devant la mairie
Ecoutez ce chant à la liberté https://www.youtube.com/watch?v=5A3dXAtmuw8
La société SUDMINE a demandé une autorisation de recherche de mines d'or à plusieurs communes autour de Cambo-les-Bains.
A ce sujet une réunion publique est organisée le vendredi 20 novembre à 20h à la salle Lur Berri de SARE, par les Mairies de Sare et Ainhoa.
Vont participer à cette réunion l'association CADE et Mme Cauuet, chercheuse en archéologie au CNRS
Il existe aussi une pétition contre cette recherche d'or : http://www.cade-environnement.org/petition_kanbo/
Urre miaketa
SUDMINE empresak Kanbo inguruko herri batzueri urre miaketa galdera egin du.
Sarako eta Ainoako Herriko Etxeek, SUDMINE-ek egin duen urre miaketa permisari buruz, antolatzen dute Azaroaren 20-an Bilkura publikoa arratseko 8etan Lur Berri gelan, Saran.
Parte hartuko dute CADE elkarteak eta Cauuet Anderea, CNRS-eko bilatzaile arkeologoak.
Bestalde urre miaketa horren kontra, petizioa hau egin da :http://www.cade-environnement.org/petition_kanbo/
Le discret quartier Ihalar sera en fête le 22 novembre. © Photo T. J.
Il ne faut pas s'attendre à voir déambuler dans le charmant quartier Ihalar des catherinettes coiffées d'improbables chapeaux, le dimanche 22 novembre. Les fêtes de la Sainte-Catherine et ce quartier, c'est une histoire centenaire.
Leur contenu a naturellement évolué au cours des années, mais subsiste un rituel immuable avec une messe le matin à la chapelle Sainte-Catherine suivi d'un repas traditionnel au restaurant Baratchartea, établissement tenu par la famille Fagoaga depuis trois générations, autant dire le garant de la tradition.
Repas authentique
Le bal qui avait lieu sur la place a disparu depuis longtemps par contre le menu proposé lors des festivités a traversé les années. Le repas de midi se veut donc authentique avec des garbanzos accompagnés de museau de porc et de ventrèche et d'une canette rôtie. Entre les deux, les convives feront de nouveau le déplacement annuel pour les tripotx préparés à l'ancienne, sur place comme il se doit.
Certes, les fêtes du quartier Ihalar n'ont pas la réputation de leur homologue du bourg, elles restent néanmoins une valeur sûre restent une valeur sûre en termes de convivialité.
Le prix du menu tout compris est fixé à 29 euros et les réservations se font au 05 59 54 20 48.
Thierry Jacob
Un nouveau stage de deux jours est proposé avec EliralE. © Photo T. J.
L'École du spect'acteur est une proposition originale de la Compagnie EliralE, en partenariat avec le service culturel de l'agglomération Sud Pays basque autour du spectacle « Ai ! Ze haizea », de la compagnie Éclats.
Il s'agit d'ateliers de pratique artistique, de découverte de spectacle, et de rencontres autour du spectacle vivant. Cette démarche d'école vise à approcher le monde du spectacle vivant par l'expérience des disciplines artistiques et par l'acquisition de quelques « outils ».
Le corps questionné
Comme les années précédentes, la compagnie souhaite, durant ce temps de pratique, d'échanges, et de rencontres, « questionner le corps en présence et les enjeux qui se déclinent ».
Le thème retenu pour cette première session est celui des sonorités en écho aux résonances ou les résonances du corps. Les intervenants pour cette première session seront Alexia Papantchev, comédienne de la compagnie Vents et Marées ; Laura Beurdeley, intervenante en Feldenkrais de l'association Sens et Mouvement ; Pantxika Telleria et Jose Cazaubon, chorégraphe et artiste chorégraphique de la compagnie EliralE.
Le stage se déroulera le lundi 23 novembre, de 9 h 30 à 13 heures et de 14 heures à 16 h 30, au gaztetxe, et le mardi 24 novembre à la salle Lur berri, à 9 h 45, avec le spectacle « Ai ! Ze haizea », de la compagnie Éclats, suivi d'un échange avec les artistes.
Les activités se poursuivront l'après-midi, de 13 heures à 16 h 30, au gaztetxe. Huit euros seront demandés pour participer aux ateliers et au spectacle. Ils sont ouverts à tous les adultes « ayant juste l'envie, l'énergie et le temps d'y prendre part », précisent les organisateurs.
Thierry Jacob
Inscription et renseignements : elirale@gmail.com ou au 06 35 16 25 91.
L'Association Beti Gazte organise le dernier repas de l'année au restaurant URTXOLA à Sare, le 3 décembre 2015 à 12h 30. S'inscrire avant le 30 novembre à: jeannot Etcheverrigaray
05/59/54/21/34 ou Colette Ayez 05/59/54/21/23 ou Yvonne 05/59/54/27/00.
Je vous remercie le président,
Jeannot Etcheverrigaray
La conjugaison du verbe basque a toujours intrigué ceux qui s’y sont intéressés. Sa logique est d’une apparence très simple, avec l’emploi d’un auxiliaire dont la forme est modifiée en fonction du temps du verbe et du sujet de la phrase, mais dont la richesse vire parfois à la complexité, ce même auxiliaire variant également en fonction de la présence ou de l’absence d’un complément d’objet – qu’il soit direct ou indirect -, du dialecte utilisé ou même du sexe de l’auditeur.
Si les formes les plus simples et les plus courantes tels que da (il est) ou du (il a), ne surprennent que peu, le fait qu’il puisse exister des formes telles que zakizkiokete (forme de la 2e personne du pluriel du potentiel futur en présence d’un complément d’objet indirect singulier et en l’absence de complément d’objet direct en labourdin classique) ou qu’une forme telle que naiz (je suis) puisse devenir nauk si la personne a qui l’on s’adresse est un homme et naun si c’est une femme, a subjugué nombre d’érudits du XIXe siècle.
Louis-Lucien Bonaparte est le cinquième enfant de Lucien Bonaparte, l’un des frères de Napoléon 1er. Il est né le 4 janvier 1813 à Thorngrowe, en Angleterre, pendant que son père est retenu en captivité par les Anglais et que son oncle se remet de la bataille de la Bérézina. Il sera élevé ensuite à Musignano, près de Florence, dans ce que sont alors les États de l’Église. Marié très jeune, mais malheureux en ménage, il installe sa femme à Ajaccio et parcourt l’Europe et les États-Unis pour s’adonner à ses deux passions : la chimie et la linguistique.
Homme politique actif (député de Corse durant un mois et demi fin 1848, député de la Seine l’année suivante, sénateur en 1852 et nommé Prince la même année), il est également un brillant scientifique (docteur honoraire de l’université d’Oxford, nommé Grand-Croix de la Légion d’honneur pour ses travaux en chimie). Installé en Angleterre à partir de 1860, il se consacre à la linguistique, à l’étude des différents dialectes et patois populaires d’Angleterre (ce qui lui vaudra une pension annuelle après la chute de l’Empire et la disparition de toutes ses ressources), mais surtout à la langue basque.
Entouré d’une équipe de collaborateurs de premier ordre (le capitaine Duvoisin, le chanoine Inchauspé, Uriarte, Otaegi, Salaberry…), le Prince va consacrer les dernières décennies de sa vie à l’étude des différents dialectes du Pays basque. Parmi ses nombreux travaux, on peut signaler une classification de ces différents dialectes qui est encore utilisée aujourd’hui ou un ouvrage étonnant par sa forme et sa volonté d’exhaustivité : Le verbe basque en tableaux.
Le verbe basque en tableaux, publié en 1869, regroupe les résultats d’une longue collecte réalisée de 1856 à 1869 par le Prince lui-même, et par ses collaborateurs.
Pour ce travail, la langue basque est divisée en 8 dialectes, regroupés en 3 groupes :
Chaque dialecte est lui-même divisé en plusieurs sous dialectes.
Pour chaque dialecte (et sous-dialecte), Louis-Lucien Bonaparte a tenté de relever de manière exhaustive toutes les formes verbales existantes, d’en comprendre la logique de construction et de les replacer dans une analyse synthétique sous forme de tableaux.
Si certains positionnements et certaines théories du prince étaient – et restent – critiquées, l’immensité de la collecte et l’admirable travail de synthèse réalisé font de son œuvre un jalon incontournable de l’histoire de la philologie basque.
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Tableau du verbe labourdin dans ses temps simples |
Au Musée basque et de l’histoire de Bayonne, cette œuvre est présente sous forme d’une copie manuscrite, que vous pouvez retrouver sous forme numérique dans Bilketa.
Cette copie, totalement fidèle à la version imprimée, mais légèrement incomplète, est attribuée au prolifique Jean-Baptiste Daranatz (18..-1945).
Ce chanoine de la cathédrale de Bayonne, président de la Société des Sciences, Lettres, Arts et d’études régionales de Bayonne, collaborateur régulier de la Revue internationale des études basques ou de Gure Herria, a écrit de nombreux articles et ouvrages sur l’église, l’histoire, Bayonne, la botanique, la poésie ou la langue basque. Il laisse derrière lui de nombreux manuscrits, dont un certain nombre de travaux de copie (Voir quelques documents numérisés dans bilketa)
On ignore aujourd'hui pour quelle raison le chanoine Daranatz a effectué ce minutieux et fastidieux travail de copie, mais il est probable que le relativement faible tirage de la première édition (250 exemplaires) en ait fait un document rare et peu accessible, et nécessité la réalisation d’une copie manuscrite pour ce passionné d’études basques.
La dispersion des archives du Prince à sa mort (entre Londres, Chicago et les députations de Biscaye, du Guipúzcoa, d’Alava et de Navarre) font de cette copie, qui reflète un état intermédiaire de la publication du Verbe basque de Louis-Lucien Bonaparte et comprend quelques notes correctives, un document plein d’intérêt.
Retrouver la version numérisée du manuscrit sur Bilketa à l’adresse http://gordailu.bilketa.eus/notice.php?q=id:196099
Le marché de Noël concocté par l’école Saint-Joseph est de retour ce samedi, sur la place de Sare. © Photo Jean Pouyet
Le marché de Noël qui se déroulera à Sare ce samedi a une particularité : il est organisé de toutes pièces par l'école Saint-Joseph. Une initiative qui a vu le jour il y a une dizaine d'années et qui permet à l'établissement de financer les spectacles pour les élèves, du matériel éducatif, et les voyages solaires de fin d'année.
Après deux mois de travail en atelier pour créer les objets qui seront proposés samedi, les parents d'élèves sont prêts à tenir leur stand où l'on pourra trouver des objets de décoration de chambre, bureau, salon ou cuisine au travers de mosaïques, peintures sur verre, peintures ou encore collages.
Maquillage et coloriages
Des animations sont également prévues pour les enfants, notamment des séances de maquillage et bien évidemment un atelier coloriage pour préparer sa lettre au Père Noël. Les plus grands pourront se retrouver autour d'un café et déguster les pâtisseries offertes par l'école Saint-Joseph.
Thierry Jacob
Ce samedi 28 novembre, de 9 heures à 18 heures, sur la place.
Sabine Roux réalise chaises, tables, etc. Le tout, en carton ! © Ph. dr
Valorisation des déchets, recyclage, tenue à Paris de la Conférence internationale sur le climat (COP 21) : cette fin d'année est balisée par une actualité liée au développement durable. L'activité originale de Sabine Roux, alias Lili Binette, s'inscrit dans cette actualité. Sans être prédestinée, un jour, à être cartonniste, elle participe il y a quelques années, par curiosité, à un stage sur le sujet à Nérac, près d'Agen. Associée à sa situation d'artiste « touche à tout », la découverte du travail sur cette matière est une révélation.
« La matière est économique, écologique et esthétique. On peut tout faire avec du carton », précise celle qui n'utilise quasiment que du carton recyclé de récupération plutôt épais et comportant des cannelures. Le résultat est étonnant, entre lampes de chevet, fauteuils et tables de salon.
Et ils durent !
« Je peux réaliser des armoires, des meubles de poupée, des chaises ou des tables », complète l'Agenaise installée à Sare depuis deux ans. « Le carton est facile à travailler. En fonction de la commande, je commence par faire un croquis ou une maquette. Le souci, c'est la solidité. Il faut trouver le bon assemblage, renforcer au bon endroit pour la garantir », ajoute-t-elle. Elle assure que ces meubles durent si on en prend soin, en évitant évidemment l'humidité, mais aussi les expositions prolongées au soleil qui altéreront les collages.
Vient ensuite le temps de la décoration avec l'utilisation de papier népalais, kraft et peinture. La réalisation d'un fauteuil, par exemple, va lui prendre une soixantaine de jours de travail entre conception et finition. Le concept attire une clientèle plutôt jeune, sensibilisée à l'écologie, amoureuse du design.
La légèreté des structures est un autre atout de sa production pour qui se souvient de son dernier déménagement. Son association L'Atelier C, toujours localisée en Lot-et-Garonne, va bientôt s'installer dans la commune. Plus connue sous le nom Les Ateliers de Lili Binette, elle va proposer des stages pour les particuliers, des ateliers pour les collectivités, structures d'insertion, écoles ou encore des formations sur le sujet.
Thierry Jacob
Les écoliers de Saint-Joseph, à Sare, ont collecté près de 6 kg de textiles. © photo dr
À l'initiative du syndicat mixte Bizi Garbia, et en parallèle à l'action concernant le gaspillage alimentaire, une autre initiative a été organisée dernièrement en faveur de la valorisation et du recyclage des textiles usagés.
Un challenge « interécoles », avec les écoles volontaires du territoire, a été organisé en deux temps. Une animation en milieu scolaire afin d'expliquer aux élèves ce que deviennent les textiles usagés et de donner des consignes précises sur les contenus possibles et le mode de collecte.
Sur le podium
Puis, une collecte organisée par le syndicat entre le 23 et le 27 novembre dans les écoles participantes. L'objectif était de récompenser les élèves de l'école qui auront ramené le plus de textiles, chaussures et jouets. Au final, les vainqueurs sont les élèves de l'école Saint-Joseph de Sare avec près de 6 kg de textiles récupérés, par enfant, devant l'école du centre de Saint-Jean-de-Luz (5,5 kg par enfant), l'école du bourg d'Arcangues (4,91 kg par enfant) et le collège Arretxea de Saint-Pée-sur-Nivelle (1,74 kg par enfant).
Devant ces performances et cet investissement, on a envie de dire, un peu comme à « L'École des fans » de Jacques Martin, que tout le monde a gagné.
Thierry Jacob
Mikela Deliart à droite et ses deux salariées. © Photo T. J.
Il y deux mois que la petite épicerie située près du fronton avait fermé ses portes. L'ouverture d'une supérette pour la fin des vacances d'été en contrebas de la salle Lur Berri avait été annoncée puis retardée. Certains des 2 500 habitants que compte la commune commençaient à trouver le temps long. Ce manque est désormais comblé depuis la semaine dernière avec l'inauguration de 250 m² de surface commerciale sous l'enseigne Spar.
Livraison à domicile
L'Azkaindar Mikela Deliart dirige ce nouveau magasin aidée par deux salariées habitant la commune. Elle souhaite avant tout « que son installation serve à la dynamique commerciale du village ». Enseigne indépendante, elle a pris le parti de travailler avec les producteurs locaux tout en développant un service de livraison des courses à domicile. Ouvert tous les jours y compris le dimanche matin, disposant d'un espace conséquent où le client peut circuler facilement, le nouveau magasin complète utilement l'offre commerciale locale.
Thierry Jacob
Un hommage aux initiateurs du défilé de voitures déjantées a eu lieu lors des fêtes de Sare. © Photo T. J.
Plusieurs informations ont marqué l'année 2015 dans le village.
La première, c'est la réintroduction sur le territoire communal du porc kintoa dans son élément naturel et originel, la montagne. Géré par un jeune éleveur saratar, situé au pied du Suhalmendi, le site inauguré en juillet propose, avec dix panneaux d'interprétation, de faire connaissance avec l'animal occupant quatre parcs de quatre hectares. Ils sont 160 actuellement à proximité des sentiers de randonnée. Une réalisation qui se veut évolutive, respectueuse de la nature mais qui a quand même fait réagir en son temps un collectif de riverains soucieux de leur environnement, ainsi que l'opposition municipale souhaitant que soit respecté le bilinguisme sur les panneaux informatifs.
Plus étonnante, l'information concernant la présence d'or sous le sol communal. En juillet, la société Sud Mines a demandé aux élus l'autorisation de réaliser une étude de faisabilité d'exploitation. Largement de quoi faire perdre la tête à certains de nos compatriotes qui ont su néanmoins la garder froide. Les conseillers unanimes ont opposé une fin de non-recevoir à ce projet, ce qui n'a pas empêché la tenue d'une réunion publique en novembre. Preuve que la société n'entend pas en rester là. Affaire à suivre donc.
Circulation et rugby
En janvier, on parlait déjà de l'installation d'un nouveau magasin d'alimentation en contrebas de la salle Lur Berri. L'inauguration de la nouvelle supérette aura finalement lieu en décembre.
En mars, il était beaucoup question de sens de la circulation avec pour objectif de la fluidifier au centre du village. Le projet sera concrétisé en août, signant dans le même temps la fin de la lutte des places… de stationnement au bourg. Juin, c'est le mois où les commerçants se regroupent en association histoire de peser sur les décisions municipales qui les concernent. Pendant ce temps, le rugby fête le titre de champion de France acquis il y a 20 ans.
En septembre, les fêtes de Sare et leurs organisateurs déchaînés et grimés rendent hommage aux initiateurs du défilé de voitures déjantées dont c'est la quarantième édition. Le même mois, un autre hommage, livresque celui-là, est rendu à un héros local de la Seconde Guerre mondiale, Victor Iturria.
Enfin, on retiendra que la municipalité a dit oui unanimement à l'EPCI Pays basque en novembre. Pour finir, il reste à souhaiter que l'année 2016 soit aussi riche que sa devancière.
Thierry Jacob
La chapelle Sainte Catherine accueillera un concert du groupe Hinka, le dimanche 24 janvier. © Photo T. J.
Il ne faut pas se le cacher, l'événementiel de janvier dans la commune sera moins dense qu'en décembre. Le village sera néanmoins animé, dès ce samedi 2 janvier, avec les qualifications au championnat de France à main nue pro. Ce sera au trinquet Pleka, à partir de 18 heures, avec Aguirre contre Amulet, puis Lambert opposé à Monce.
Tournoi de mus
Cette compétition en lancera une autre, qui se déroulera du 4 janvier au 23 avril, en Joko berri, à la salle polyvalente, les mardis à 19 h 30, les jeudis à 18 heures et les dimanches à 10 heures. Moins sportif, mais tout aussi indécis, le tournoi de mus aura lieu au Bar de la mairie, le samedi 23 janvier, à partir de 10 heures. Il se terminera en soirée avec un concert gratuit de musique cajun des Frères Ingalls.
Le lendemain, la chapelle Sainte Catherine accueillera un concert du groupe Hinka, à 17 heures, avant de terminer le mois, le dimanche 31 janvier, avec une vente de gâteaux sur la place proposée par Zazpiak bat.
Thierry Jacob
Txomin Iribarren, président de l’association des commerçants : « Avant, la frontière c’était alcool-tabac-essence. Aujourd’hui, les gens viennent chez nous acheter de la viande et s’habiller ». photo E.D.
La brebis de Dancharia pensait avoir tout vu. Depuis l'ouverture des frontières, elle a appris à partager son pâturage avec toutes sortes de voisins. Boîtes de nuit, cidreries, jardineries, parfumeries… Mais le mouton navarrais n'est pas au bout de ses surprises. Avant Pâques, deux nouvelles ventas XXL devraient voir le jour sous son museau
L'une d'elle se situe dans le prolongement du bureau de tabac Arrechea, près des anciennes guérites de douanes. Le gros œuvre (20 000 mètres carrés dont 15 000 de surface commerciale !) est déjà bâti. « Ce sera le plus grand centre commercial du coin », lance Santiago Villares, le maire d'Urdax. Le quartier de Dancharia (appelé Dantxarinea, côté navarrais) dépend de sa commune.
Le propriétaire des murs de ce vaste centre commercial n'est autre que le buraliste attenant. On ignore encore quel type de commerce, ni quelles marques, occuperont l'édifice. Pourtant, « tout est déjà loué », balaie poliment l'édile. Certains soutiennent que le géant de la mode, Zara, ferait son entrée… D'autres n'y croient guèr
Dans un mouchoir de poche
Toujours plus grand. Toujours plus haut. À quelques mètres de là, en remontant la rue principale, l'autre construction passe pour un gratte-ciel. Un géant de béton et d'étais métalliques en contrebas de la chaussée. Une fois terminée, la venta-bulding comptera six étages. Mais ce chantier pose question. Les travaux sont arrêtés depuis la mort d'un ouvrier, le 25 novembre dernier. Une partie du toit s'est effondrée sur le malheureux. L'accident a secoué le village et ses 400 âmes.
Il interroge également sur les limites du développement de cette zone commerciale. À quoi bon construire toujours plus ? La demande existe-t-elle vraiment ? Jusqu'où les entrepreneurs du cru sont-ils prêts à aller dans leur soif d'investir ?
« Nous pourrions construire plus. Il reste encore de la surface disponible »
Un coup d'œil sur les vertes collines de Dantxarinea suffit à comprendre qu'ici l'espace n'est pas un problème. Contrairement à la commune navarraise de Valcarlos, serrée entre deux montages au-dessus de Saint-Jean-Pied-de-Port, où peu de commerces de grande superficie ont fini par s'implanter. « Nous pourrions construire plus, tranche Santiago Villares. Il reste encore de la surface disponible. » Trois autres projets seraient d'ailleurs à l'étude. « La commune d'Urdax compte sept quartiers. Six sont des secteurs agricoles protégés. Mais celui de Dancharia, à la frontière, a toujours vécu grâce aux ventas », dit-il. De fait, les canons d'urbanisme y sont plus « souples » que dans le reste de la vallée. Certains procédés des constructeurs ne seraient simplement pas tolérés côté français.
21 ventas et cinq stations-service cohabitent désormais dans un mouchoir de poche. « Pourtant, avant les années 1990 et 2000, nous avions du mal à envisager l'avenir », relève Txomin Iribarren, président de l'association des commerçants de Dantxarinea. L'arrivée dans la vallée des deux cousins Martikorena, Peio (venta Peio) et Javier (venta Biok et enseigne Lapitxuri), descendus d'Ibardin, a bouleversé le paysage. Révolution dans le monde jusque-là figé des ventas traditionnelles.
Les petites ventas tremblent
Javier fut le premier des deux Navarrais à jeter son dévolu sur Urdax, marqué à la culotte par Peio, décidé à miser plus grand. Dernière pièce de ce jeu de pouvoir entre frères ennemis : le fameux centre commercial de six étages. Javier Martikorena en est propriétaire.
« Avant, la frontière c'était alcool-tabac-essence. Mais aujourd'hui, nous nous sommes diversifiés. Les gens viennent chez nous acheter de la viande et même s'habiller », reprend Txomin Iribarren, issue d'une très vieille famille de commerçant de Dancharia.
Et demain ? « La prochaine étape est d'attirer des marques nous permettant de toucher une clientèle familiale qui nous échappe encore », renseigne le quadragénaire, patron d'une multitude de commerces dans toute la Navarre.
Un pari risqué
Rares sont ceux qui osent ouvertement critiquer ce modèle économique. Et pour cause, le quartier fournit du travail à quelque 500 personnes. « Dont la moitié viennent des communes françaises alentour », insiste le maire, Santiago Villares.
« Mais le risque est bien de saturer le marché», commente Iñigo Imaz, élu de la liste d'opposition Urdazubi Elgarrekin. « Avec le prix du gazole qui se vaut désormais d'un côté à l'autre de la frontière, les restrictions en matière d'achats de cigarettes et d'alcool… Les entrepreneurs font un pari risqué, mais c'est leur argent. C'est le sort des petites ventas qui nous préoccupe », explique l'historien.
La sangria ne coule pas à flots à tous les comptoirs. « Espérons simplement que l'arrivée des deux nouveaux projets ne nous fasse pas trop mal », glisse Juan Felix Alzuyet. Au royaume du Caddie, sa boutique, faite d'un bric-à-brac amassé depuis les années 70, a jusque-là résisté.
Pantxika Delobel